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14 12 2004
Oshôgatsu : Nouvel an Japonais

OshôgatsuTrueLe nou­vel an est, au Japon, la péri­ode de vacances la plus impor­tante de l’année. La plu­part des mag­a­sins (y com­pris les ban­ques, si vous voy­agez au Japon à cette péri­ode, prévoyez vos devise en par­tant) fer­ment pen­dant les trois jours qui suiv­ent le pre­mier jan­vier, et les familles se réu­nis­sent pour passer ce moment ensem­ble. (Lire la suite…)

Le nou­vel an japon­ais porte le nom de “Oshô­gatsu”, ce qui à l’origine, désig­nait un rit­uel où on accueil­lait le Dieu de l’année nou­velle dénommé “Shôgatsu-​​sama” ou Toshigami-​​sama. On pen­sait que Shôgatsu-​​sama habitait une haute mon­tagne dont il descendait pour apporter bon­heur aux gens. Autre­fois, afin de pré­parer la fête du pre­mier de l’an, les gens com­mençaient à pré­parer la fête dès le 13 décem­bre. A cette époque, tout le monde avançait en age au début de l’année.

Aujourd’hui encore, les Japon­ais ont ten­dance à con­sid­érer les années comme indépen­dantes, chaque année offrant un nou­veau départ. En con­séquence, tout ce qui est en cours doit se ter­miner avant la fin de l’année. Le japon­ais organ­isent générale­ment des fêtes, au sein de leurs sociétés, clubs, … pour laisser der­rière eux les ran­coeurs de l’année passée. Ces fêtes por­tent le nom de bônenkai.

Les maisons sont décorées par des objets faits de pin, bam­bou, prunier. Le Kado­matsu par exem­ple est une déco­ra­tion faite de pin en l’honneur de Toshigami-​​sama. Cette déco­ra­tion prend place dans l’entrée des maisons, afin d’accueillir le Dieu et éviter la malchance. Une corde de paille appel­lée Shimekazari, orne égale­ment les foy­ers Japon­ais, une orange amère (pour la prospérité) ainsi qu’une var­iété d’algue séché (comme sym­bole du bon­heur) y est accroché. Le Shimekazari sépare l’intérieur de l’extérieur, et empêche les impuretés de l’extérieur de pénétrer à l’intérieur.

Oshôgatsu : Nouvel an Japonais

Un Kagami mochi pren­dra place égale­ment dans le Tokonoma de la mai­son pen­dant une dizaine de jour. Le Tokonoma est une petite alcôve que l’on trouve dans la majorité des foy­ers japon­ais, des­tinés à prier les anciens. Le kagami mochi est un plat par­ti­c­ulier, com­posé de trois boules de mochi (pâte de riz) posées l’une sur l’autre, sur­mon­tées d’une petite clé­men­tine. Ces mochi pour­ront sécher et à la fin de la pre­mière semaine de l’année, la famille se réu­nira à nou­veau pour partager ce mochi dans un “Zoni”, soupe de légume et poisson.

Oshôgatsu : Nouvel an Japonais
Oshôgatsu : Nouvel an Japonais

Le 31 décem­bre, il est de cou­tume de manger des toshikoshi soba (nouilles de sarasin) , sym­bole de longévité. Le plat de réveil­lon est tra­di­tion­nelle­ment  l’Osechi Ryouri. Ces plats sont présen­tés dans des boites de bois laqué et pré­paré à l’avance pour ménager la maîtresse de mai­son. On trouve ainsi dans ces boites, en fonc­tion des régions, des hari­cots noirs, des oeufs de hareng, des petits pois­sons secs… cha­cun de ces plats ayant une sig­ni­fi­ca­tion particulière.

Oshôgatsu : Nouvel an Japonais

On mange ces délices en famille, et récem­ment, l’attention des japon­ais se porte sur une emis­sion télévi­suelle : “Kohaku”, emis­sion de var­iété présen­tant la plu­part des chanteurs japon­ais de l’année dans un show à la mesure de l’évènement. Après Kohaku, on se rend générale­ment au tem­ple motivé par la télévi­sion qui mon­tre des images de japon­ais faisant la fête d’un peu partout dans les tem­ples du Japon. Le pre­mier jan­vier et un jour très prop­ice, qui com­mence par la vue du pre­mier lever de soleil de l’année (hatsu hin­ode), et sym­bol­ise tra­di­tion­nelle­ment l’année à venir toute entière. Les Japon­ais se ren­dent par mil­lion dans les grands tem­ples durant les trois pre­miers jours de l’année, où l’on se fait accueil­lir par des rangées d’hommes armés de méga­phone pour prévenir des risques divers, et ori­en­ter la foule.

Oshôgatsu : Nouvel an Japonais
Oshôgatsu : Nouvel an Japonais
Oshôgatsu : Nouvel an Japonais
Oshôgatsu : Nouvel an Japonais

La coutûme japon­aise veut qu’on ne reçoive pas les voeux de la nou­velle année avant le matin même du pre­mier jan­vier. Les postes japon­aises pro­posent donc un ser­vice (depuis 1900) per­me­t­tant de stocker les cartes de voeux (Nen­gajo) et de ne les dis­tribuer qu’au matin du pre­mier Jan­vier. La pile des cartes de voeux reçue par chaque famille japon­aise se mesure en dizaines de cen­timètres. Et pour ceux qui auraient vu l’anime “Mes voisins les Yamada” des stu­dios Ghi­b­lies, la scène où le père de famille dis­tribue les cartes de voeux aux divers mem­bres de la famille est loin d’être inventée !  

Oshôgatsu : Nouvel an Japonais

Ah !  Après l’année du singe, cette année (2005) sera l’année du coq, si vous souhaitez présen­ter vos voeux en japon­ais, ne vous trompez pas entre la for­mule de l’avant pre­mier de l’an, et celle qui se souhaite après le pre­mier de l’an, on pour­rait bien se rire de vous sinon…

  • 新年おめでとうございます shin nen omedetô goza­imasu (avant le pre­mier janvier)
  • 明けましておめでとうございます ake­mashite omedetô goza­imasu (après le pre­mier janvier)

Oshôgatsu : Nouvel an Japonais

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