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14 12 2004
Yamadera

YamaderaTrueSituée à 13 Km de Yam­a­gata, à 396 Km de Tokyo, la pop­u­la­tion est d’environ 1600 habi­tants. Le site de Yamadéra est dom­iné au NE par l’Omoshiro yama (1264 m), la « mon­tagne curieuse », dont les pentes for­ment un ensem­ble extra­or­di­naire de rochers, tor­rents et cas­cades. (Lire la suite…)

Autour de la gare, en allant vers le monastère, on ren­con­tre des restau­rants et des mag­a­sins qui vous pro­posent de déguster du « konnya-​​ku » enfilé sur des baguettes de bam­bous, et arrosé de sauce soja. Le konnya-​​ku est une var­iété de patate.

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Si on arrive en train ; du quai, on décou­vre au loin, les bâti­ments du monastère accroché à la mon­tagne, et on mesure l’effort demandé aux pèlerins pour y aller prier. En sor­tant de la gare, il faut par­courir env­i­ron 1 Km, tra­verser un pont, pour arriver aux bâti­ments boud­dhistes et au sanc­tu­aire shinto nichés sur le flanc d’un pic rocheux et boisé.

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Le tem­ple bouddhiste

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Après une cen­taine de marches, on accède au pre­mier tem­ple boud­dhiste : le « kon­pon chudo ».

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Un énorme boud­dha ven­tru, attend la caresse des per­son­nes cher­chant un remède où une solu­tion à leur prob­lème. Le bois est pat­iné, légère­ment noirci à l’endroit où se sont posés des mil­lions de paumes de mains.

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Le sanc­tu­aire shintô

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On accède ensuite à un sanc­tu­aire shintô. Les lieux de culte boud­dhiste et shin­toïste sont sou­vent mélangés, où voisins. Un tori où la façade du bâti­ment per­met de dif­férencier. La cloche tinte, les mains claquent entre elles, les pièces lancées dans le cof­fre frap­pent le bois, appelant les dieux du lieu pour lui deman­der d’exaucer un souhait. Des gri­gris sont en vente. Les feuilles aux pré­dic­tions mau­vaises sont pliées et attachées sur des fils ten­dus, ou sur les branches basses des arbres, lais­sant le vent et les intem­péries bal­ayer, effacer, le mau­vais présage.

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Le monastère de Risshaku-​​Ji ou Yama-​​dera (la mon­tagne du temple)

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Après trois cent marches on accède enfin à l’entrée (payante) du monastère. Après quelques 800 marches (j’ai compté….) on ter­mine par le bâti­ment de l’Oku-no-in , au som­met de la mon­tagne. Ouf !

Yamadera
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Témoignage poignant, vis­i­ble, autour de l’escalier, prés d’un arbre où d’une roche que ces pier­res sculp­tées pour des enfants dis­parus : quelques pièces de mon­naies, un tissu sur le corps de la statue, un jouet posé à coté. Paix apportée par d’immenses cèdres que l’on décou­vre lors de l’ascension du pic. Sem­blant accroché à la roche, plusieurs bâti­ments, éparpil­lés sur la mon­tagne, ouvrent un espace qui per­met de décou­vrir toute la vallée.

Yamadera
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Fondé en 860 par le prêtre Ennin, dis­ci­ple des prêtres d’Enryaku-Ji prés de Kyoto, le monastère a vu la plu­part de ses bâti­ments en bois reconstruits.

Au moment où nous étions, un ouvrier réfec­tion­nait des tatamis. Il y a eu jusqu’à 1000 moines vivant dans ces lieux. Imag­i­nons l’hiver, une neige abon­dante dans cette région, et l’été la chaleur par­fois élevée, pour mesurer com­bien la foi devait être impor­tante pour vivre dans ces lieux. L’électricité et l’eau courante ont apporté un con­fort cer­tain aux moines y vivant actuellement.

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Bashõ

MATSUO Bashõ (1644–1694), grand écrivain et penseur, porta à son plus haut degré de per­fec­tion le haïku, né au Japon et devenu une forme d’art inter­na­tionale. Ce poème clas­sique en trois vers com­porte 17 syl­labes (5, 7, 5), con­tient un mot se rap­por­tant à une sai­son et se réfère à une image objec­tive du présent. Basho passera la plus grande par­tie de sa vie à voy­ager et à écrire des Haïkus. « La pente étroite du bout du monde », son jour­nal de voy­age le plus célèbre, écrit en 1689, con­stitue un superbe guide du nord du Japon.

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Mar­qué par la force du site de Yama-​​déra, Bashô, a réal­isé ce haïku :

En japon­ais : Traduit et adapté au français :
« Shizukasa ya « C’est le silence.
Iwa ni Shimiiru Même le chant de la cigale
Sémi no koé » Entre dans la roche »
(Bashô)

Sont là pour évo­quer son pas­sage : une statue, ce poème gravé sur un énorme rocher.

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Par Alain et Yuriko

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