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01 09 2008
01/09:2008 — LE KARATE-​​DO SHITÔ-​​RYU

A la ren­trée, pourquoi ne pas vous met­tre au Karaté? …

La Chine a depuis très longtemps entretenue des rela­tions très étroites avec l’archipel des Ryû-​​Kyû au sud de l’archipel Nip­pon. C’est à par­tir du Xe siè­cle que les dif­férents types de « boxes » de style chi­nois furent introduits.

Les pre­mières formes de Katas (choré­gra­phies pour s’entrainer seul aux tech­niques de com­bat) antiques furent intro­duites à par­tir du XIVe siècle.

L’art du com­bat à mains nu ou avec les out­ils ara­toires se développa quand Sho Hashi (orig­i­naire de la province chi­noise de Chuzan) réal­isé l’unité des dif­férents fiefs et fit inter­dire l’usage des armes.

Les tech­niques se dévelop­pèrent sous l’occupation de l’archipel oki­nawaïen par le clan japon­ais Sat­suma. Le karaté s’appelait Tode (main chi­noise) et était enseigné secrètement.

C’est au cours des dix-​​huitième et dix neu­vième siè­cle que se forgèrent et s’individualisèrent trois grand styles oki­nawaïens: Shuri-​​te, Naha-​​te et Tomari-​​te.

En 1875, avec la restau­ra­tion impéri­ale et le mod­ernisme, la pos­ses­sion des Sat­suma se trans­forma en pré­fec­ture et le voile du secret de l’enseignement du Karaté se leva.

En 1904, les enseigne­ments de maître ITOSU Ankô furent intro­duits dans les écoles et uni­ver­sités publiques.

Il fau­dra atten­dre la venue des maître Funakoshi, Motobu et Mabuni dans les années 20 sur Hon­shû (l’île prin­ci­pale de l’archipel japon­ais) pour que le Karaté s’implante réelle­ment au Japon.

A peu près à la même époque appa­rais­sent les grands style qui sub­siste encore aujourd’hui : Shotokan, Gôjûryû, Wado-​​ryû, Uéchiryû et Shitôryû.

Le karaté-​​dô Shi­to­ryû est un style de karaté créé par MABUNI Kenwa en 1938.

Maître MABUNI est né le 14 novem­bre 1889 à Shuri dans une anci­enne famille d’officiers du roi de Ryûkyû. Enfant, MABUNI Kenwa est de santé très frag­ile et cherche le moyen de devenir plus fort. Il est alors ini­tié au karaté à l’âge de dix ans env­i­ron par un domes­tique de la mai­son Matayoshi.

Le célèbre Maître ITOSU Ankô habite aussi à Shuri. À treize ans, MABUNI Kenwa, intro­duit par un de ses amis, devient son élève; il lui restera fidèle toute sa vie. Selon la cou­tume de l’époque il a dû obtenir, pour être admis, la recom­man­da­tion d’une per­sonne sûre qui se porte garante. Il per­sévère dans son entraîne­ment sous la direc­tion d’ITOSU Ankô sans jamais man­quer un seul jour, pas même un jour de typhon, selon l’expression de son fils MABUNI Ken.ei .

En 1914, il devient inspecteur de police; il a 25 ans et restera dans la police pen­dant une dizaine d’années. Sa fonc­tion lui per­met de se déplacer facile­ment dans l’île d’Okinawa, outre le fait qu’il est aussi apprit le style du Naha-​​te, avec Maître HIGAONNA Kan­ryô aupar­a­vant, il ren­con­tr­era de mul­ti­ples autres pro­fesseurs qui lui per­me­t­tront par la suite de créer son pro­pre style, et ainsi pou­voir acquérir une facette plus large du karaté.

MABUNI Kenwa s’établit à Osaka en 1929 avec sa famille ; il a quar­ante ans. Et il nom­mera plus tard (1938) son style « Shitô-​​Ryû.
En japon­ais, le nom d’Itosu s’écrit avec les deux idéo­grammes « Ito 糸 » et « su 洲» et celui de Higaonna avec les trois idéo­grammes « Higa東», « on 恩» et « na 納». En japon­ais, un même idéo­gramme peut se pronon­cer de plusieurs manières : « Ito » peut se pronon­cer aussi « shi » ; et « higa » se prononce aussi « tô ». Ainsi, la com­bi­nai­son des pre­miers idéo­grammes des noms des deux maîtres forme le mot « shitô 糸東 » “. « Shitô-​​ryû糸東流» sig­ni­fie donc “l’école — lit­térale­ment « le courant » — issue des deux maîtres, Itosu et Higaonna”.
En 1939, MABUNI Kenwa inscrit au Butokukai son école sous le nom de Shitô-​​ryû et se présente à l’examen de Maître en Budô.

MABUNI Kenwa trans­met 49 kata au total dans l’école Shitô-​​ryû. Aucune autre école ne com­porte autant de katas. Cer­tains maîtres de l’école Shitô-​​ryû con­tem­po­rains comptent plus de 60 kata dans le reg­istre de leur pra­tique, car d’autres kata ont été intro­duits en plus de ceux que MABUNI Kenwa avait trans­mis. Il a crée une école d étude du karaté dont les mem­bres furent CHIBANA Choshin, FUNAKOSHI Gichin, TOKUDA Anbun, SHIROMA Shin­pan, OSHIRO Choju, TOKUMURA Sei­cho et ISHIKAWA Hoko. Il a aussi formé de grand pro­fesseur comme TAIRA Shinken, SAKAGAMI Ryusho, ses fils MABUNI Ken.ei and MABUNI Kenzo, TANI Cho­jiro, SAKAGAMI Ryusho, TSUJIKAWA Yoshi­aki, SAKIO Ken, INOUE Jun-​​ichi, IWATA Manzo, IMANISHI Toshiyuki, KOKUBA Kazuo, HISATOMI Tokio and TOMOYORI Ryu­sei.
Il meurt le 23 mai 1952, à l’age de 63 ans et c’est son fils aîné, MABUNI Kenei qui lui suc­cède à la direc­tion de l’école prin­ci­pale du Shitô-​​ryû.

Les enseignants de Karate Shitôryû à Nantes :
Maître J-​​Y LASQUELLEC, élève direct de MABUNI Ken.ei et ini­ti­a­teur du Shitôryû en France
http://​shi​to​ryu​.free​.fr/

Maître KAWANISHI Eiji, élève direct de TANI Cho­jiro
http://​www​.eijikawan​ishi​.com/

Bib­li­ogra­phie et références:

MABUNI Kenei, Karate-​​Do Shitô-​​ryu, Paris, Sedi­rep, 1989.
MABUNI Kenei/​NAKAHASHI Hidetoshi, Karate-​​Do tra­dion­nel Shitô-​​ryu, Paris, Sedi­rep, 1995.
NAKAHASHI Hidetoshi, Shito-​​ryu Karaté-​​DO, Paris, Sedi­rep, 1990.

Site Inter­net :
http://​www​.shi​to​ryu​.org/​b​i​o​s​/​m​a​b​u​n​i​/​m​a​b​u​n​i​.​htm, 01-​​09-​​2008
http://​www​.shi​tokai​.com/, 01-​​09-​​2008

Brochure :

Fédéra­tion Française de Karate et Arts Mar­ti­aux Affini­taires, 1ère Coupe du Monde MABUNI, Paris, 24 mai 2003, avec préam­bule de Maître Hidé­toshi Nakahashi

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