Hirosaki est située à 688 km de Tokyo, 155 km d’Akita et 40 km d’Aomori, dans la région du Tohoku. La Neputa matsuri semblable à celle d’Aomori, se déroule du 1er au 7 août, est l’une des plus belle fêtes du Japon. (Lire la suite…)
Hirosaki est située à 688 km de Tokyo, 155 km d’Akita et 40 km d’Aomori, dans la région du Tohoku. A l’origine Hirosaki s’est développée autour de son château féodal et demeure l’un des principaux centres économiques et culturels d’Aomori. La région est réputée, comme celle d’Akita, pour être le berceau des plus jolies filles du pays, qui ont la particularité d’avoir la peau très blanche. A vérifier !
La Neputa matsuri semblable à celle d’Aomori, se déroule du 1er au 7 août, est l’une des plus belle fêtes du Japon. Un musée d’Hirosaki présente des répliques de char de parade et une collection de poupées Kokeshi.
Les chars sont conçus sur deux à trois mois avant le festival, par une solide équipe de bénévoles. Si l’inspiration est souvent d’origine chinoise, de légendes d’héros historiques du Japon, le dessinateur et peintre du char conçoit de nouveaux dessins tous les ans sur des feuilles de papiers laissant passer la lumière. Rançon du progrès et de l’arrivée des fils électriques, des mécanismes sont réalisés afin de baisser certains panneaux, pour faciliter le passage des très grands chars. A ce sujet j’ai admiré la parfaite organisation, pour régler ce genre de petit problème. En haut du char 2 guetteurs surveillent. A un passage critique, coup de sifflet, le char ralentit, les 2 équipiers baissent les panneaux où font descendre le char télescopique. Un homme équipé d’une longue perche relève parfois les fils si besoin.
Tous les ans il y a une compétition entre les différents chars réalisés par plusieurs quartiers de la ville une école, une association (amateurs de
Néputa) ou avec des entreprises. C’est le carnaval de Rio à la mode japonaise. Cette année la compétition se faisait sur 75 chars de 6 à 12 mètres de haut. Nous avons pu ainsi avant le défilé, aller voir dans un hangar la préparation d’un char et des équipes. Le char est conçu sur une remorque qui sera tractée par deux cordes tirée par une cinquantaine de personnes pour les plus gros chars. Toute l’ossature en bois repose sur un plateau tournant. L’accès à l’intérieur sa fait par une échelle. Les papiers sont collés sur les armatures en bois avant d’être peint. Des ampoules sont disposées à l’intérieur: elles seront alimentées par un petit moteur à combustion, dissimulé sur la remorque du char. A l’origine c’était des bougies qui éclairaient les dessins.
La foule commence à s’installer vers 18h, soit une heure avant le départ du défilé. Chacun assis sur un siège, un morceau de plastique. Le marchand de glace situé à coté de nous a fait ce jour là un bon chiffre d’affaire. Sur une charrette en bois peinte en bleu, un caisson recueille la glace. Au dessus les cornets de couleur rose ou paille attendent. La mère et son fils se sont relayés pendant prés de 2h pour répondre à la demande. A la fin, le combat s’arrête faute de glace et cornets. Il faisait chaud ce jour là (34 ‚9°C), c’est vrai. D’autres vendeurs de glace avec le même type de véhicules s’étaient installés tous les 20 mètres. Les magasins avaient sortis des étales où étaient empilés boissons, où dégustations.
A l’heure dite, le premier char arrive tiré par 2 cordes et une équipes de tireurs en yukata aux couleurs du quartier compétiteur, chantant ou criant « Yayado..Yayado.. » (Hop japonais). Les musiciens et danseurs précèdent, un chariot tiré à bras suit avec dessus trois gros tambours. Chaque tambour est frappé avec un bambou, par une musicienne juchée dessus, et par un musicien marchant derrière. Arrivé devant nous le char s’arrête, quatre équipiers manoeuvrent en courant, avec une corde chacun, le haut du char illuminé, montrant les peintures réalisées sur chacun des cotés. Tous les monstres ou personnages prennent alors vie. La foule exulte, applaudit Le char repart.
Petit à petit l’ambiance s’échauffe des sons des flûtes et des tambours et du cri de la foule. Les dieux sillonnent la ville dans cette période OBON dédiée aux ancêtres. Cette année, la chaleur et l’absence de pluie ont encouragé tous les participants. La fête dure 7 jours. Après ce matsuri, Hirosaki entre en automne. C’est donc une fête qui clôture l’été de cette région nord de Honshu.
Lors d’un prochain voyage dans cette région nous essayerons d’aller voir le Nébuta matsuri d’Aomori, encore plus grandiose, d’après les échos. Pour plus de détails lire le prochain numéro d’A.J.
Par Alain et Yuriko