Lorsque Tokugawa Ieyasu installa sa capitale à Edo, en 1590, Ginza était une région marécageuse qui, une fois stabilisée, attira négociants et marchands. Ce quartier, qui doit son nom à la monnaie, ginza, « lieu où on frappe l’argent », fut construit en 1612. A la suite d’un incendie dévastateur en 1872, au cœur de la restauration Meiji, le gouvernement ordonna à Thomas Waters, architecte anglais, de reconstruire les bâtiments en brique rouge. (Lire la suite…)
Devenu, depuis lors, le foyer des influences occidentales et de la modernité, cet endroit est l’un des grands centres de Tokyo.
Quelques noms ou marques bien « de chez nous », cohabitent avec toutes les enseignes des réussites nippones : Nikon, Canon, Sony…
Les larges trottoirs de Ginza sont vivant : piéton « lèche vitrine » ou piéton « salariman », cycliste de tout age, cohabitent dans un tourbillon d’énergie.
La mode du Japon est dans la rue : étudiante en mini jupette, femme ou homme en yukata, costume cravate, ensemble classique ou pantalon polo.
Chaque carrefour est une pose en attendant stoïquement, calmement, l’arrivée du « petit bonhomme vert », qui libère parfois tout le carrefour. Le « mal voyant » est aidé par la signalisation au sol et par la musiquette.
Malgré la foule, et le flot des voitures, il y a un relatif silence. Ce n’est pas bruyant. Les cris, gesticulations, sont rangés au rayon du respect des autres. Si une main plonge dans un sac c’est pour sortir un portable silencieux annonciateur parfois d’un message rendez-vous.
Par Alain et Yuriko