Grâce à l’Atelier du Furoshiki créé par Aurélie Le Marec à Nantes, vous pouvez vous initier à une méthode très japonaise, et surtout très écologique, d’emballer et de transporter des objets aussi variés que vos courses, des livres, ou encore vos cadeaux de Noël.
Le furoshiki est un carré de tissu qui, par une méthode ancestrale japonaise de pliage et de nouage du tissu, sert à emballer et à transporter des objets aussi divers que des livres, des bouteilles, des effets personnels, des futons,… Récemment remis au goût du jour au Japon par le Ministère de l’Environnement japonais pour son attrait écologique, le furoshiki vient de trouver son ambassadrice à Nantes en la personne d’Aurélie Le Marec, qui a créé L’Atelier du Furoshiki début novembre.
Ce qui est frappant lorsque vous participez à une séance de L’Atelier du Furoshiki (prestation payante, renseignements et tarifs sur le lien suivant), c’est la passion de sa créatrice pour son sujet. Grâce au furoshiki, Aurélie Le Marec peut allier sa passion pour la culture japonaise et ses désirs d’éco-citoyenne, et surtout les transmettre à ses concitoyens. Elle a accepté de répondre à 3 questions pour les lecteurs du site Atlantique-Japon.
Comment avez-vous appris l’art du furoshiki ?
Je pratique la cérémonie du thé japonaise depuis un peu plus de 5 ans. J’ai appris dans le sud de la France avec une maitre de thé, Etsuko Mashiko, de l’école Omote Senke.
Dans la cérémonie du thé, on porte une grande attention aux objets qui méritent le respect. Ils sont souvent emballés dans des tissus précieux comme le cha-ire, boîte à thé pour le Koicha (thé épais). Il y a aussi l’usage et le pliage du fukusa, un petit carré de soie que l’on utilise pour purifier les ustensiles. J’étais donc sensibilisée à l’art de l’emballage japonais mais je n’avais pas encore véritablement découvert l’art du furoshiki.
C’est assez récemment, en m’intéressant de plus près aux magnifiques tissus japonais, que j’ai fait le lien entre mon désir d’éco-citoyenne de lutter contre la surconsommation des emballages cadeaux et le furoshiki, qui est très modulable et qui offre justement la possibilité de bannir sac plastique et emballage papier.
Je suis une autodidacte dans ce domaine, je me suis beaucoup documentée, j’ai beaucoup pratiqué et j’ai eu envie de partager cette technique en créant l’Atelier du Furoshiki.
Pourquoi souhaitez-vous transmettre l’art du furoshiki ?
Parce que cette technique est un véritable acte écologique que l’on peut utiliser très facilement dans notre vie quotidienne. Parce qu’il est urgent d’agir pour lutter contre le gaspillage du papier et l’entassement des sacs plastiques, encore trop présents dans notre environnement.
Avec un simple carré de tissu, le furoshiki, on peut se nouer un sac à main, un sac à dos ou un cabas pour les courses, un porte-bouteilles, un porte-livres, on peut transporter son instrument de musique, faire des emballages cadeaux (boite carrée, rectangulaire, ronde, etc.), ou l’étaler pour s’asseoir sur la plage ou dans l’herbe, pour changer bébé, faire une nappe, etc. Le contenant s’adapte au contenu et non l’inverse.
En plus, il est très facile de s’initier au furoshiki, même les enfants peuvent s’y mettre. Il suffit de savoir faire des nœuds !
J’organise des ateliers d’initiation au furoshiki de 2 heures environ, en groupe (pas plus de 10 personnes), pour enfants et adultes.
L’Atelier du Furoshiki est nomade : j’interviens chez les particuliers, dans les associations, les comités d’entreprises, dans tout type de structure intéressée par cet art.
Au bout des deux heures, les participants savent faire une vingtaine de pliages différents. Cela donne une base.
Ensuite ils pourront soit acheter des furoshiki à mon atelier soit s’en coudre facilement avec toutes sortes de tissus (pas nécessairement des tissus japonais, ça peut aussi être des tissus africains par exemple) ou même réutiliser des foulards, des paréos que l’on peut ressortir de son armoire.
Pourquoi avez-vous installé l’Atelier du Furoshiki à Nantes ?
Atterrie depuis peu en Loire-Atlantique, j’ai trouvé que Nantes était une ville dynamique, agréable à vivre et sensibilisée à l’environnement. Je me suis dit que ce serait un terreau idéal pour faire éclore mon projet. J’espère que les Nantais suivront et qu’ils seront curieux de découvrir l’art du furoshiki.
J’ai fait ma Nantaise curieuse lors de l’Atelier du Furoshiki organisé le 9 décembre dernier à l’Atelier du Tissu rue des Hauts Pavés, et je dois avouer que je me suis laisser séduire par l’esprit du furoshiki. En rentrant chez moi, j’ai recyclé une vieille housse de couette trouée en deux furoshiki de 105 cm qui me servent maintenant à stocker du linge ou à ranger des jouets, et je vais recycler le reste pour emballer des petits cadeaux de Noël. J’attends avec impatience de voir la réaction des personnes à qui je vais les offrir!